Livres de Bernard Rio - Dernières parutions de Bernard Rio cavalcades solsticiales - Saint Éloi à Quistinic tout comme à Guiscriff, Guidel, Louargat, Saint-Péver, Plérin, Bothoa, Plougastel-Daoulas, Montauban-de-Bretagne… et sa variante gallèse saint Tlé à Landébia et Plaine-Haute mais aussi ses correspondants bretonnants… saint Alar à Paule, Plouarzel, Plozevet, Lannhouarneau… sant Télo à Ploudaniel, Spézet, Lillemer… et ses confrères associés saint Hervé à Gourin, Pédernec… saint Gildas à Penvénan… saint Salomon à Plouyé… Les chevaux changent de patron selon les paroisses mais à regarder le calendrier de plus près ce pourrait être du pareil au même. Hommes et chevaux processionnent à la belle saison, de mai à septembre, et plus en juin qu’en tout autre mois... A lire dans Pardons de Bretagne : cavalcades et baignades solsticiales ! Pardons de Bretagne - La Bretagne est le pays des Pardons. Depuis des temps immémoriaux, chaque année les hommes se rassemblent autour des six mille chapelles qui maillent le paysage et la culture de la Bretagne.Défiant les modes, ils y célèbrent huit cents saints légandaires dotés de pouvoirs mystérieux et avec lesquels ils entretiennent des relations bien particulières. Davantage qu'un pélerinage, le Pardon breton mélange la fête religieuse et la foire profane. Les Pardonneurs se prêtent à des rites et à des pratiques que l'église a parfois mais en vain tenté d'interdire au cours des derniers siècles: triple circumambulation autour du sanctuaire, baiser des statues et des reliques, ablution aux fontaines, accolement de mégalithes, embrasement de bûchers, offrandes et invocations, chants et danses, jeux...Dans la Bretagne du XXIe siècle, plusieurs milliers de pardons rassemblent à la belle saison des centaines de milliers de Bretons qui perpétuent une tradition millénaire. La particularité du Pardon est de participer à une double culture-chrétienne et celtique-de se rattacher à un espace-la paroisse-et à un temps-la fête du saint-qui s'enracinent dans un passé à la fois mythique et historique. C'est un extraordinaire voyage, de Sainte-Anne d'Auray à Locronan, que Bernard Rio a réalisé dans cet album publié par le Télégramme, cheminant avec les pélerins du Tro-Breizh, assistant au salut des bannières à Minihy-Tréguier, aux cavalcades des chevaux au pardon de Saint-Gildas, à la bénédiction des vaches à Carnac, à la descente de l'ange qui enflamme le bûcher de Notre-Dame de Quelven, à la Dérobée dansée à Moncontour...Un voyage étrange et merveilleux dans la Bretagne des Pardons. Fox hunt - Arthur Conan Doyle y a situé l’un de ses plus fameux romans, Le Chien des Baskerville. Le Dartmoor, un univers de landes et de roches, est le pays rêvé des archéologues qui n’ont pas fini de fouiller les milliers de Tor, vestiges néolithiques balisant les collines et les vallées qu’arpentent des milliers de randonneurs à la belle saison. À quelques dizaines de minutes d’Exeter et de Plymouth, le Dartmoor, parc naturel de 954 km2, est un monde perdu qui enchante les promeneurs du dimanche, un monde d’éleveurs de moutons et de chasseurs de renards. Sur ces collines battues par les vents où l’ajonc a peine à pousser, dans ce bocage hérissé de haies et de murets, l’agriculture intensive n’a eu ni le premier ni le dernier mot. Le paysage épargné par les remembreurs et les bitumeurs offre un des premiers plaisirs de la journéeLà-bas, dans le Devon, les routes sont si étroites et si profondes qu’il est prudent de rouler à petite allure et poli de se saluer lorsqu’on vous cède le passage. Un samedi matin d’avril, sur une route sinueuse entre Halshanger et North-Bovey, le camion transportant le cheval a bien dû s’arrêter une vingtaine de fois avant de stationner à un croisement de routes. Nous sommes à deux kilomètres du rendez-vous de chasse. Mais dans cette Old England du sud-ouest, il serait incongru d’embouteiller toute une journée un village avec vans et camions. Il existe donc une quinzaine de points que rallient les membres et les suiveurs de l’équipage du South Devon Hunt. Se forment alors des escouades de quelques cavaliers qui convergent à travers une campagne verdoyante vers North Bovey. Ainsi que l’indique une affiche du Countryside Alliance « Please drive and park with respect to hounds local residents and other road users ». Il y a déjà quelques dizaines de paroissiens sur la place du village. Tout à l’heure, ils seront quelques centaines à assister à l’envol du Grand-Duc, au départ de la meute de trente-et-un foxhounds dans les pas du master, à la cavalcade d’une quarantaine de veneurs et suiveurs à cheval. C’est jour de chasse à North-Bovey. reportage paru dans le magazine Saint-Hubert Mayfly - Pêche en Irlande Mayfly dans l’Ouest de l’Irlande équivaut à l’été de la Saint-Michel dans le Sud-Ouest de la France, une période d’exception où il n’est pas question de palombes mais de truites. Tout commence aux premiers beaux jours de mai lorsque des millions d’éphémères éclosent à la surface des lough du Connemara, du Kerry et du Donegal. La larve d’Ephemera danica quitte alors son refuge sous les pierres au fond d’un lac et remonte à la surface de l’eau où elle mue et donne naissance à un imago ailé. Celui-ci s’envole vers le rivage où il achève sa mue dans la végétation buissonnante. La vie de l’éphémère adulte est courte : 24 heures. Il a juste le temps de se reproduire, ce qu’il se dépêche de faire. L’accouplement de l’imago a lieu en plein vol et dure quelques secondes. Sitôt la ponte effectuée, ces éphémères s’abîment sur le lac où les attendent goulûment leurs prédateurs d’en-haut et d’en-bas sternes et truites… ces dernières guettées par des pêcheurs qui tentent, tant bien que mal et avec une patience inouïe, de les leurrer avec d’autres mouches de mai accrochées à leurs hameçons ! Cette occupation saisonnière est beaucoup plus qu’un loisir, c’est d’abord un art de vivre. Pour des dizaines de milliers d’Irlandais, mai est le mois le plus important de l’année. Les congés sont posés d’une année sur l’autre. Ainsi ces deux frères rencontrés dans un pub d’Oughterard, qui désertent leurs bureaux à Dublin chaque jeudi de mai pour quatre jours de pêche non-stop avant de reprendre le collier dans la city. Chaque jour de pêche est comme un jour de fête. Les pique-niques, barbecues et tea time, sur les îlots qui parsèment les lacs, sont aussi courus que les troisième mi-temps au pub.Les pêcheurs ne dédaignent pas suspendre leur dérive après quelques heures écoulées à scruter les eaux noires. Ils convergent vers l’un de ces havres naturels où allumer le feu de camp pour griller les poissons du matin ou, en cas de bredouille, les entrecôtes de bœuf et les côtelettes d’agneau. Ces pauses rituelles au milieu d’un lough peuvent s’avérer aussi animées que les soirées à traire the black cow’s milk. Les rencontres sont conviviales bien que la compétition reste vive entre pêcheurs. C’est à qui attrapera la plus grosse truite du jour, de la semaine, de la saison, de la décennie, du siècle… Bienheureux soit le glorieux pêcheur car son trophée sera photographié et publié dans la presse locale, puis exposé au pub du coin, où il trônera naturalisé pour un bout d’éternité. Fontaines de Bretagne - La Bretagne est jalonnée de milliers de fontaines dotées de pouvoirs thérapeutiques, magiques ou merveilleux. À chaque chapelle est associée une fontaine et à chaque fontaine de la Bretagne sacrée est associée une histoire, une croyance, un rite et une pratique. Leur fréquentation est particulièrement riche de sens. La fondation et l’architecture d’une fontaine, sa consécration, les rites qui y sont célébrés sont des éléments déterminants pour distinguer la fontaine guérisseuse de la fontaine oraculaire, le lieu saint du bassin profane… La multitude des fontaines bretonnes offrent une profusion de cultes et de patronages. La densité de ce réseau millénaire est un fait exceptionnel, une source intarissable où le visiteur peut s’abreuver de surnaturel et de légendaire, découvrir la diversité des styles d’architecture depuis la protohistoire jusqu’au XIXe siècle…