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Rentrée littéraire

Lundi 3 septembre, Ronan Manuel chronique "les masques irlandais" pour la rentrée littéraire

Ronan Manuel

C’est « Ma Rentrée Littéraire », je ne parle donc pas de ceux d’hier, de ceux qui m’ont fait aimer les quêtes des bouquinières. Mais voici, à mon goût, de belles sorties chez les libraires.
Les Masques Irlandais, Bernard Rio. Edts Balland
Cet exceptionnel érudit, mais volontiers farceur, s’était amusé à sortir de son habit d’Historien de la Bretagne et d’au-delà le Couesnon, pour oser le roman d’aventures. Il avait convoqué pour cela un complice, Tomàs Turner, cousin d’Emile Ajar.
Passionnant autant que savant, ce « road movie » sous les pas d’un étrange Mortimer dans les arcanes mystiques des Pays de France, donnait envie d’y revenir ou d’aller plus loin. Avec Les Masques Irlandais, il met justement bas le sien et signe de son nom.
Tomàs Turner redevient Bernard Rio.
Le bonhomme connaît très bien l’Irlande. De la sirène de Clonfert au presbytère de Tynagh, de Yeats au Taxi Mauve, mais aussi, il sait dire la poésie populaire, naturelle, et surréaliste de l’Irlandais croisé au détour d’un chemin ou derrière une stout. Et la belle Rebecca sur les traces de son Mortimer découvre peu à peu que l’Irlande est peut-être le centre de l’Univers ou la porte du Ciel, mais qu’en tous cas, comme chez nous l’herbe égarante, les landes de l’île nous emmènent vers une autre mesure du temps et vers un autre monde.
Surtout ne vous aventurez pas dans ces Masques, sans avoir lu Le Voyage de Mortimer. Vous seriez très vite perdu. Quoique… Cela peut-être aussi un chemin d’initié que d’abord s’égarer. Oui, lecture maçonnique possible, mais lecture de plaisir tout autant. Bernard Rio est ici un conteur et un dialoguiste truculent sans nul doute inspiré de ses propres rencontres gaëliques ! Alors à votre prochain voyage, prenez Les Masques Irlandais, avec un thé servi noir et fumé, voire une Porter bien tirée, à l’arrivée à Galway, vous serez moins dépaysé. Et rendez vous en quête de la truite de Mai.

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